Un petit retour d'impression après 15 jours de roulage...
Je ne vous le cache pas, les premiers kilomètres ne sont pas du tout dédiés à la recherche des limites de la voiture mais plutôt à se remémorer ses cours d'auto-école: le fait de changer de côté donne grave l'impression de réapprendre à conduire! Autant sur route, ce n'est pas si gênant (au début) et l'on s'y habitue très vite, autant en ville, c'est un stress de tous les instants! Mais bon, on se dit que c'est un peu le prix à payer pour rouler dans une Sport
Ce we donc, grosse partie de roulage, avec notamment 70 km de petites routes que je connais sur le bout des doigts pour aller rendre visite à mon grand-père... J'avais un peu entrevue les possibilités de la bête lors du repas chez Cyril, sur ces routes là, je me dis que l'on va les taquiner un peu plus (d'autant que mon bras gauche est beaucoup plus habitué au maniement d'un levier de vitesse à présent!)
Arrivés donc aux premiers virages, on se met en mode attaque pour les premiers enchainements: damned, c'est sec! L'impression de confort donnée par les susps lors des roulages pépères est vite envolée! Je pense en fait que les Bilsteins offrent une bonne sensibilité sur les petits chocs dès qu'ils sont en appuis, leur fermeté est "évidente"!

D'autant que tout ceci est renforcé par des bruits de chassis (pour peu que la route soit un peu dégradé, on a droit à un festival de "clong" à chaque bosse)...
Le chassis justement: l'impression laissé par mon essai de la 111R sur circuit est confirmée... mais sur route! :shock: il faut oublier l'aspect "vélo" du MR, on est loin de sa maniabilité, et l'on doit s'appliquer à bien soigner ses trajectoires sinon c'est sanction immédiate! L'Elise est agile certes mais les corrections que l'on pouvait faire au volant du MR (lorsque l'on rentrait un peu fort dans un virage ou si le virage se refermait de façon inattendue dirons nous) et qui passaient inaperçues à son bord sont ici vite décelées et se traduisent par une réduction de la vitesse de passage en virage (très frustrant quand on est derrière le volant... surtout après avoir réussi quelques beaux enchainements! :-D).
En contrepartie, l'Elise est un vrai rail: une fois sur la trajectoire, ça bronche pas d'un pouce. La tenue de cap en courbe est à mille lieu de ce que pouvait offrir le MR, tout aussi upgradé qu'il soit. Sur route, pas la moindre once autant de sous- que de sur-virage, la voiture donne vraiment l'impression d'être scotchée au sol avec toujours cette sensation de ne faire qu'un avec le chassis et que la caisse pivote autour d'un seul point: avec l'Elise, pas d'impression de "l'avant réagit de telle façon, l'arrière d'une autre", c'est tout d'un bloc! Le truc après réflexion que l'on se dit c'est que quand ça doit partir, on doit être déjà bien bien vite...
Les freinages restent encore un point un peu délicat mais je commence un peu à trouver mes marques: l'absence d'ABS en rend certains un peu sauvage avec quelques petits blocages intempestifs, mais ils se sont de plus en plus rares! :-D Aucun rebond à signaler sur petites routes toutefois, les roues restent bien en contact avec le bitume (faut juste faire abstractions des "clongs-clongs" du chassis!

).
A voir leur comportement sur piste, mais je dois reconnaitre que je suis plutôt satisfait de ces Bilsteins et le passage aux Nitrons ne m'apparaît plus trop comme une priorité!
Concernant le moteur, le fait le plus marquant par rapport au MR est son impression d'allonge. Je préfère dire impression car je pense que le moteur du MR est meilleur, mais avec le faible poids de la caisse et la boite courte, le K fait preuve d'une belle santé et de relances plutôt flatteuses! D'autant qu'avec la prépa 135cv, il fait preuve d'une belle santé à partie de 4500-5000 rpm, l'aiguille du compte-tours se précipitant vers la zone rouge et faisant déclencher la shiftlight!
Si l'on veut comparer au MR, l'Elise est donc plus rigoureuse, plus nerveuse (dans le sens positif comme négatif) et moins facile à emmener... mais surtout elle est BEAUCOUP plus physique: l'absence d'assistance en quoi que ce soit a quand même marqué mon frêle organisme et je n'ose imaginer la fin d'une journée circuit ou de meeting...
La conduite à droite, je ne vous en ai pas parlé? ...normal, on l'oublie! Sur ces petites routes, je n'ai à aucun moment été gêné par la RHD (pour être complètement honnête, j'ai du retardé un dépassement sur la dizaine d'effectués). Autant en ville, clairement c'est chiant, autant en ballade, ce n'est vraiment pas handicapant (même mon paternel a vite pris le pli!

). A méditer donc pour les convaincus de la LHD, surtout s'ils sont haut-savoyards!

:-D